(Montréal, 24 janvier 2022) – Avec à son actif un EP, Les rayons de la ville (2014), et un album homonyme (2018) bien accueillis par ICI Musique, ICI Première et le 98,5 FM, Siméon refait aujourd’hui surface avec son second long jeu en carrière.
Déambulant, un agréable souffle dans la voix, sur les tempos résolus de Présages, l’auteur-compositeur-interprète, réalisateur, arrangeur et multi-instrumentiste (notamment aux côtés des Cowboys Fringants, Hugo Mudie et Georgette) allie la pop à l’électro et déballe du même coup une proposition aussi accrocheuse qu’incarnée. Entouré de musiciens dont la réputation n’est plus à faire — François Lafontaine (Louis-Jean Cormier, Galaxie), Sam Joly (Marie-Pierre Arthur) etGautier Marinof (Marc Dupré, 2 Frères) — il livre ici une galette synthpop fort cohérente, truffée de références aux tubes des années 80 et 90 qui l’ont vu grandir.
J’ai les mains sales, mais le moteur vire au quart de tour
J’perds les pédales, j’tombe en amour
Capable de générer par pelletées les images vibrantes, Siméon enrobe de claviers texturés et divers ses douze nouvelles plages comme autant d’histoires prenant profondément racine dans le quotidien montréalais. Et c’est sans aucune prétention dans le ton qu’il réussit naturellement à aborder l’ennui, le recommencement, le rapport complexe à la bouteille, l’envie de vivre et qu’il effleure au passage, avec authenticité de surcroît, l'inexhaustible thème des relations amoureuses. On s’attache d’instinct aux fragments de vie qu’il nous partage franchement.
Le coeur s’emballe, la tête roule sur la roue de secours
J’perds les pédales, j’tombe en amour